Références:
Le dernier numéro de la revue Migrations société porte sur les "Jeunes issus de l'immigration".
Un bon et utile article de synthèse de Suzanne Thave (INSEE) commence ainsi:
"La rigueur statistique implique la définition parfaite des populations dont on veut mesurer l'effectif". Après avoir évoqué la dimension politique et citoyenne de l'intégration, Suzanne Thave indique que seule l'approche longitudinale "permet d'estimer l'ampleur exacte de l'intégration démographique et sociale".
Cela est naturellement exact. Si l'on considère qu'il faut des données longitudianles pour mesurer l'intégration, et que pour mesurer l'intégration il faut avoir clairement défini les populations, alors il est mieux d'étudier l'évolution des déclarations d'appartenance dans le temps. C'est d'ailleurs ce qu'on fait Suzanne Thave et Dominique Rouault dans leur volume "L'estimation du nombre d'immigrés et d'enfants d'immigrés en France", INSEE Méthodes, n° 67, 1997. Le bon mémoire de DEA d'Alexis Spire analysait aussi ces phénomènes, avec une réflexion poussée sur la "désafiliation".
Sur le fond, c'est tout le contraire de la position exprimée par Michèle Tribalat dans sa contribution au livre de Jacques Dupâquier, Morales et politiques de l'immigration.
Références:
1) Jeunes issus de l'immigration en France:
Quelques chiffres
Suzanne Thave
p. 51-59
Migrations société
vol 11, n° 61, janvier-février 1999.
2) Suzanne Thave et Dominique Rouault, L'estimation du nombre d'immigrés et d'enfants d'immigrés en France, INSEE Méthodes, n° 67, 1997.
3) Spire Alexis, mémoire de DEA, Université Paris 8 (sur l'histoire de la catégorie "immigrés" dans la statistique française).
Jean-Luc RICHARD
4 février 1999